G.M.
: |
A
travers le métier que vous avez choisi, pouvez-vous dire
que vous vivez pleinement votre passion pour le ski ? |
F.M.
: |
Oui je crois, car les gens qui ont choisi
ce métier de moniteur ou un métier sportif, sont
des gens qui ont envie de bouger, de vivre dehors, d’avoir
des contacts. Et puis on vit avec les saisons et la météo.
Donc c’est changeant tous les jours. Ce métier est
très varié. Par contre, physiquement, il faut rester
en forme. Tant qu’on n’a pas de pépins, pas
d’usure physique c’est fantastique. Mais le métier
use quand même car les gens qui skient maintenant 120 jours
dans l’hiver et qui ont des skieurs de bon niveau, physiquement,
ça n’est pas aussi facile qu’on le pense.
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G.M.
: |
Avez
vous déjà pratiqué la compétition
? |
F.M.
: |
Jeune, j’ai fait de la compétition
oui, comme tous les jeunes de notre génération.
Il y avait toutes les courses jusqu’aux juniors, les courses
scolaires, les courses du club et avant on avait une polyvalence
aussi puisqu’on faisait du saut à ski, du ski alpin,
c’était relativement varié.
Ca devrait être un passage obligé pour devenir moniteur
et c’est presque obligé puisque les tests pour rentrer
dans la profession sont chaque fois des tests de compétition.
Mais c’est pareil dans le tennis, dans le golf, dans le
parapente. Pour passer son professorat de tennis, il faut être
classé, pour passer son professorat de golf, il faut un
classement. C’est logique.
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G.M.
: |
N’auriez-vous
pas aimé devenir skieur professionnel ? |
F.M.
: |
J’aurais aimé mais je n’avais
pas le niveau. Après c’est autre chose : la base
est large mais la pointe de la pyramide est plus étroite.
Le ski est beaucoup plus difficile. |
G.M.
: |
La
coupe du monde masculine de ski alpin doit faire étape
à Chamonix les 11 et 12 janvier 2003. Pensez-vous que l’événement
aura un impact sur la région ? |
F.M.
: |
Oui bien sûr. Organiser une coupe du
monde homme descente slalom, c’est un très gros investissement
en préparation de terrain, en financement... Mais bien
sûr je crois que ça correspond totalement à
la stratégie de Chamonix qui est : « Les sports,
les sports nature, les sports de pointe », puisque Chamonix,
que ce soit au niveau alpinisme ou au niveau des nouvelles disciplines
de ski, de la compétition, on a toujours eu cette vocation.
On a eu beaucoup de chamoniards oubliés par le passé
et il y en a encore quelques-uns qui brillent actuellement, même
s’ils ne sont pas à un niveau aussi haut que nos
anciens. L’impact est certain, au niveau médiatique,
au niveau sportif, c’est important.
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G.M.
: |
Et
au niveau de votre école vous vous y êtes préparé
d’une certaine manière ? |
F.M.
: |
Oui bien sûr, puisqu’on assure
le déroulement de ces épreuves. Comme dans l’épreuve
du slalom ou de la descente, l’école du ski français
de la vallée assure l’organisation de la course,
la préparation du terrain, l’organisation avec le
contrôle des pompes, l’aide aux entraîneurs
qui tracent les slaloms. Il y a une participation qui est très
importante. Les écoles de ski sont très impliquées
dans cet événement.
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